Valparaiso : Une ville haute en couleur.
Du 05 au 06/05 :
Valparaiso est toujours une halte incontournable sur la côte chilienne, pour les bateaux comme pour les touristes, nous arrivons donc par bus depuis Santiago en début d’après-midi et allons nous installer dans une « hospedaje », un joyeux mix entre un hôtel et un backpacker. Javier a habité ici plusieurs années donc il connaît bien la ville et est bien motivé pour nous la faire visiter, donc nous commençons dare-dare par un petit tour sur les hauteurs pour voir le port est une grande fresque comme il y en a des centaines ici, voire des milliers (bon celle-là est vraiment très grande).
Après il fait faim et c’est bien normal parce qu’il est environ 15 heures et nous n’avons toujours pas mangé. Le plat que Javier propose d’aller manger est un plat typiquement chilien principalement de par sa finesse, le chorillana (un mont de frites pas très cuites recouvertes par des morceaux de viande bien cuits et du fromage fondu). Ce plat devant immanquablement être consommé avec de la bière nous voilà contraints d’en prendre une petit chopine ! Nous vous laissons apprécier le raffinement de la présentation.
Ces réjouissances passées nous pensons bon d’aller tenter de digérer un peu (pas une mince affaire) et nous poursuivons donc dans les dédales de petites ruelles du centre ville qui s’enfoncent dans les contreforts de la ville. On trouve à Valparaiso des myriades de fresques de tous genres et une portion de la ville a même été tentée d’être qualifiée de musée à ciel ouvert de part le nombre de ses peintures. Concrètement cette portion n’est pas bien définie et les ambitions touristiques de ce projet finalement ont fondues comme ses fresques se fondent dans la picturalité omniprésente ici. Cette ville est vraiment haute en couleur, chaque quartier des différentes collines composant la ville est constitué de maisonnette peinte de toutes les couleurs… sous le soleil cela doit vraiment être impressionant.
La fin de l’après-midi arrivant la lumière ne nous permet plus d’apprécier le décor, pas plus que nos jambes d’ailleurs, donc nous rejoignons deux amis de Javier, chez qui lui logera ce soir, pour aller prendre un thé en ville (hors de question d’aller manger). Après un premier établissement fermé nous nous dirigeons vers un autre salon et là nous débarquons dans une toute petite salle de 15 à 20 places maximum toute décorée de messages laissés par les clients et de toutes autres fantaisies en tout genre dans le plus pur style de la ville.
L’ambiance est parfaite (et le thé aussi) et il y a même un troubadour qui joue de la guitare, chante, parle un peu de politique, fait rire l’assemblée, fait passer des enveloppes (bah oui mais il méritait faut dire) et fait des sons avec ses cordes vocales tout droit sortis d’un épisode d’X-Files, une sorte de pratique où plusieurs sons à la fois sortent de la bouche de la même personne, scotchant !
Le lendemain : re-petit tour sur les hauteurs de la ville (pas les mêmes que la veille) puis nous allons faire un saut sur le port histoire d’approcher la mer (enfin l’océan Pacifique) et de prendre les embruns, avant plus tard d’aller nous promener du côté de Vina del Mar, une ville collée à Valparaiso. Ca ressemble à ce que serait Cannes si on le déplaçait sur la côte du Boulonnais en Janvier un jour de tempête, bon pour le jour de tempête ça dépend de la météo, sinon pour l’ambiance c’est un peu ça. D’ailleurs Javier nous confirme que la ville est chère et que les gens viennent surtout ici pour se montrer et jouer au casino, Cannes ! Après une dernière pause autour d’une boisson chaude et d’un petit bout de gâteau nous reprenons le bus pour Santiago, ravi d’avoir passé ces deux jours de weekend à Valparaiso sous une météo « locale ».
