Puerto Natales, nos premiers pas en Patagonie

Publié le par Axelle & Hugo

Du 14/05 au 17/05 :


Après un petit vol interne Puerto Montt vers Punta Arenas nous voilà arrivés en Patagonie pour notre dernière escale chilienne : le parc Torres del Paine. De Punta Arenas il faut rejoindre Puerto Natales après notre passage à Puerto Montt (nous aussi on a eu du mal au début) et gros coup de chance, après la récupération des bagages à 15h15 un bus arrive à l’aéroport à 15h30 pour Puerto Natales ! Cela nous évite une nuit inutile à Punta Arenas et la perte de la journée du lendemain qui s’en serait suivie. Les trois heures de bus passent comme une lettre à la poste et nous découvrons ravis les premiers paysages patagoniens, plats, vides et sauvages sous un superbe coucher de soleil.


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A Puerto Natales notre plan hébergement est une famille hébergeant via le couchsurfing, ça sent le business à plein nez cette histoire quand on lit qu’ils hébergent jusqu’à dix couchsurfeurs à la fois et que la mère et le fils ont tous les deux un profil qui ramène au même hébergement. Mais bon à priori le fils travaille dans le parc et c’est toujours un plan de chute intéressant que de loger chez des locaux donc nous y allons et on verra bien. Nous arrivons chez les gens en même temps qu’un groupe de trois, un couple de français et un espagnol, qui eux s’étaient déjà installés dans l’après-midi, la mère de famille avait grosso modo oublié qu’on arrivait mais pas paniquée elle demande à sa fille de nous laisser sa chambre, normal, et nous dormons à deux dans son lit une personne. Il est bien évidemment superflu de se demander si ça ne dérange pas pour les draps, la petite à l’air d’avoir l’habitude… Au milieu du salon une énorme carte du parc et la mère de famille nous propose des tarifs pour aller au parc et pour louer du matériel, ça n‘a pas loupé, bienvenue au CouchSurfingBusiness ! Un sale détournement de ce généreux principe. D’ailleurs il n’y a pas que ça de sale ici, le sol, les murs, le plafond et les gens, sans oublier ce caniche blanc qui fait caca au milieu du salon, tout est sale ici et même dans ses créations les plus folles Etienne Chatillez n’aurait pas pu envisager tout ça pour la famille groseille ! Au moins l’endroit a le mérite de nous faire rencontrer Carole et Marcel, les deux français qui étaient à la porte quand nous sommes arrivés, qui nous font bénéficier de leur sympathie et de leur demi journée d’avance dans les préparatifs à la randonnée du W dans le parc du Torres del Paine, nommée ainsi de par sa forme de W dont les trois branches correspondent à des vallées. Ci-dessous lien vers notre itinéraire parcouru :


https://maps.google.com/maps/ms?ll=-50.960447,-72.874581&spn=0.086714,0.220757&t=h&z=12&vpsrc=0&msa=0&msid=202312265753134769514.0004c10691d7849b8ab08


Le trek complet dure normalement cinq jours mais compte tenu de la saison, de notre planning, de notre équipement de non professionnels (à côté de Marcel et Carole on passe un peu pour des rigolos) et d’un petit doute sur notre capacité à marcher autant de temps avec des sacs de 12 kilos, nous décidons de ne faire que la branche de droite du W sur deux jours. Ce que font aussi Carole et Marcel. Cette branche mène aux trois Torres (signifiant « tours »), le site phare de la randonnée. Le premier jour est consacré à la route jusqu’au parc et à la marche jusqu’au camping situé au pied des tours. Normalement le lendemain matin on fait une heure de marche aux aurores jusqu’aux tours pour voir mère nature les darder de ses rayons d’argent (copyright Les Inconnus) avant de revenir au point de départ.


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Réveil matinal pour un trajet de deux heures de bus sous la pluie et dans la brume qui nous laisse un peu perplexe sur l’intérêt de la randonnée. A la sortie du bus, nous avons du ciel bleu du côté des tours, l’occasion de les prendre en photo parce qu’on ne sait jamais, ça sera peut-être la dernière fois qu’on les verra. Sur cette optimiste pensée nous embrayons le pas de nos deux amis globetrotteurs (Marcel et Carole font aussi un tour du monde d’un an) visiblement bien plus entraînés au trek que nous. Une montée plutôt ardue pour pénétrer dans la vallée, et voilà que nous ne reverrons nos deux confrères qu’au point d’arrivée, le camping Las Torres ! La rando est sublime et enchaîne les passages en forêt et à flanc d’adret, nous profitons par moment selon les déclivités d’une vue sur les tours, toujours sous un ciel dieu.

 

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Le rythme de la troupe, bien que moyenné par notre foulée, nous permet tout de même d’avoir le temps le soir de monter aux tours. Nous allons au point de vue directement après le montage de nos tentes car hors de question de remettre l’heure de marche supplémentaire au lendemain compte tenu que le ciel est au grand bleu. Fous de joie nous arrivons là-haut le temps de quelques clichés… vraiment fous de joie !


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Il faut savoir quand même pour l’échelle que le sommet des trois petits cailloux derrière le gugusse qui fait des bons culmine à environ deux kilomètres de plus que lui ! Ce qui n’est pas évident sur la photo. Ces monumentaux monolithes ne nous laissent pas de glace, mais le vent si ! Ce qui nous amène à rejoindre le campement pour la soirée heureusement réchauffée par le matériel de Marcel. Le ciel nocturne se prête à quelques photos puis nous nous endormons pour la nuit la plus froide du voyage, mais dans nos quatre duvets il fait bon.


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Le matin c’est la neige qui tape à la porte et là on se dit qu’on a bien fait d’aller voir les tours la veille car tous ceux qui n’y sont pas montés n’y monteront pas ce matin et redescendront un peu blasés. Remballer le matériel sous la neige c’est rigolo mais ça fait froid aux doigts heureusement Marcel est toujours là avec son réchaud thermonucléaire à essence pour nous faire un bon thé bien chaud ! Après s’être (un peu) réchauffés nous reprenons la marche et à peine cinq mètres après notre départ du camping, qui v’là ti pas ? Le ciel bleu !

 

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Bon la photo là c’était avant de quitter le camping ! Et nous voilà déambulant avec du ciel bleu devant et de la grisaille derrière, ce qui est toujours mieux que l’inverse, vers notre point de ralliement à l’office des ranger de Laguna Amarga. La marche est incroyable et les spectacles s’enchaînent les uns après les autres. La sortie de la vallée se fait cette fois-ci en descente (ouf !) et avec une vue sur toute la plaine, ses lacs et ses montagnes. Une fois de plus nos amis nous distancent mais nous les retrouvons en bas pour finir la marche ensemble le long d’une route où en été des bus font la navette, mais là, nous sommes en hiver ! Les guanacos nous accompagnent même sur nos derniers kilomètres. Au final, nous aurons parcourus 35 km en deux jours avec des paysages splendides. Bilan : pas trop mal aux jambes mais les épaules qui font mal (manque d’habitude de porter notre sac sur une longue distance !).

 

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Nous rentrons contents à Puerto Natales avec nos amis français pour manger un bon plat de pâtes mérité dans une auberge de la ville.


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Publié dans Chili

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