Salta – San Pedro de Atacama : Une frontière inoubliable
Le 03/06/2012 :
Avant de rejoindre nos amis en Bolivie le 9 juin, nous tenions absolument à faire un détour par San Pedro de Atacama au Chili pour son désert éponyme très connu et les ciels étoilés de légende qu’offre l’endroit et qui attirent les entités astronomiques internationales. Cela nous amène donc à retourner au Chili depuis Salta via le « paseo de Jama », une des routes traversant les Andes avec un passage à plus de 4 900 mètres d’altitude. Une première expérience pour nous qui depuis le début du voyage ne nous étions pas beaucoup élevés du niveau de la mer.
Pour être certains de pouvoir trouver une connexion depuis San Pedro pour la Bolivie et ne pas y rater notre rendez-vous du 9 juin, nous décidons de prévoir un timing large pour nous prémunir d’une faible fréquence des transports ! Nous quittons donc l’Argentine le dimanche 3 juin à 7h du matin pour une très longue, chaude (derrière les vitres) et haute journée de bus.
Au début de la route, encore du côté argentin, nous pouvons admirer la Quebrada Huamaca et sa montagne aux 7 couleurs (un site touristique que nous n’avions pas visité) :
Ensuite la route prend sérieusement de l’altitude via une série de lacets innombrables où notre bus progresse à une vitesse avoisinant les 10 voire 20 kilomètres / heure en pointe. A partir de ce point les arbres disparaissent du paysage et nous n’en reverrons qu’à San Pedro de Atacama (car arrosés par la municipalité) et la nature devient stérile.
Preuve s’il en est, les croûtes de sel appelées « salars » font leur apparition, et avant celle de renommée internationale à Uyuni en Bolivie, nous traversons donc notre premier salar, « Las Salinas Grandes ».
Par endroit la chaussée est effondrée sur plusieurs mètres de longueur et de profondeur, on se demande d’ailleurs quand est-ce qu’il pleut assez dans ce pays pour créer de pareils effondrements, car c’est bien un lit de rivière qui a tout emporté.
La descente du bus pour passer la frontière restera la plus difficile du voyage : l’altitude se fait ressentir et la faible teneur en oxygène de l’air qui va avec rend la respiration difficile. Axelle a de grosses difficultés à respirer et Hugo a une migraine lancinante depuis l’arrivée sur le plateau à 4000 mètres. C’est un vrai marathon pour Axelle que de parcourir les vingt mètres entre le bureau des douanes et le bus, nous ne savons pas pour sûr l’altitude du poste frontière mais nous sommes là à des altitudes avoisinantes voire supérieures à celle du Mont Blanc !
La sortie de l’Argentine s’est donc effectuée quelque part au milieu de nul part, et nous revoilà sur les routes chiliennes.
Nous ne récupérons le tampon d’entrée au Chili qu’une fois arrivés à San Pedro de Atacam. Nous aurons en 12 heures de route pris plus de 3 500 mètres de montée et 2 500 mètres de descente… un peu trop pour nos organismes pas du tout acclimatés. Résultat, après avoir obtenu le tampon le plus long de l’histoire (le gentil douanier prenant le temps de discuter avec chaque personne du bus) et scanné nos sacs… nous ne nous attardons pas dans la recherche d’une auberge et choisissons l’une des moins chères du centre ville.
Et les merveilles célestes du coin se manifestent déjà dès le premier soir avec un coucher de soleil de toute beauté, mais que parvient tout de même à éclipser un encore plus magnifique lever de lune.
