San Pedro de Atacama et ses environs

Publié le par Axelle & Hugo

Du 03/06 au 06/06 :


Le réveil le lendemain à San Pedro est plutôt difficile, le coucher à 19h30 avec un doliprane n’a pas suffit à faire passer la petite migraine lancinante de la veille et le mal de l’altitude est toujours là ! Heureusement nous avons notre stock de dolipranes récupérés à Papeete dans notre colis « spécial Amérique du Sud » (un grand merci aux émetteurs) et le thé à base de feuille de coca pour nous aider dans notre acclimatation.


Après un bon petit déjeuner sous le soleil de la terrasse de notre auberge, nous partons arpenter ce petit village dans le but de trouver une agence pour découvrir les beautés du coin. Il s’avère que la vie à San Pedro s’articule autour de trois rues principales…le tour est donc très vite fait et les réservations également ! De retour à l’auberge nous rencontrons nos compagnons de chambrée, Charles et Xavier, deux frères français partis il y 14 mois à vélo du sud du Canada et aujourd’hui à San Pedro ! De vrais aventuriers bien plus sportifs que tous les tourdumondistes que nous avons rencontrés jusque là...


Laguna Cejar :


Nous partons l’après-midi même pour un tour vers les lagunas Cejas : des lagunes d’eau salée au nord du salar d’Atacama. Le tour nous vend également la possibilité de voir des lagunes de couleurs vert turquoise… une fois sur place déception, nous n’aurons le droit qu’aux lagunes d’eau salée (les lagunes vertes ne sont plus accessibles depuis le mois de février).

 

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Hugo n’ayant pas peur de l’eau à 12 degrés (normal pour un berckois) est l’un des premiers à se jeter à l’eau… mais pas très longtemps, juste le temps de constater que l’on flotte bien dans ces eaux alourdies par leur forte concentration en sel (un peu comme dans la mer morte). D’ailleurs quand l’on ressort le guide nous arrose d’eau douce au pulvérisateur car sinon en séchant on devient tout blanc, et ça gratte !

 

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Axelle pour sa part prend son temps, beaucoup de temps, pour rentrer dans l’eau mais une fois dedans profite pleinement de cette eau qui permet de rester à la surface sans effort… quelques degrés de plus (disons 15 ou 20) et c’était le paradis !

 

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Après cette baignade bien rafraîchissante, nous sommes rafraîchis par notre accompagnateur au Pisco Sour, un apéritif local, avec quelques explications sur la région et les volcans qui nous entourent et sur lesquels le soleil se couche, superbe !

 

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Puis sous ces beaux paysages, nous reprenons la route du village. Nous passons la soirée à l’auberge devant un bon plat de pâtes et nos amis de chambrée qui nous racontent leurs (més)aventures en vélo : pas de douches pendant 10 jours, des vélos à racheter au Guatemala, la traversée de la vallée de la mort aux Etats Unis sous 40 degrés, les nuits à la belle étoile, etc. etc… Sur ces belles histoires de voyage, nous allons nous coucher de bonne heure car le lendemain matin la visite du site des geysers d’El Tatio à 4 300 m d’altitude nécessite de partir de San Pedro à 4h du matin… Ouïe, ouïe..

 

Geysers d’El Tatio :

Les Geysers se trouvent à une bonne heure et demie de route de San Pedro, quasiment à la frontière bolivienne, donc il faut partir tôt, très tôt… Réveillés à 3h45, nous attendons dans la nuit froide notre minibus. Et froides les nuits le sont déjà à 2 500 mètres d’altitude mais à 4 300, là où se trouvent les geysers, c’est bien pire et la nuit est glaciale quand nous arrivons sur le site avec environ un moins 15 degrés au thermomètre ! Heureusement nous avons prévu un équipement (à peu près) adéquat avec trois paires de chaussettes, bonnets, gants, sous-vêtements thermiques, trois pulls et un blouson… de vrais bibendum !

La montée en altitude se passe plutôt bien pour nous. Dans le bus, nous rencontrons une française, Lorraine, travaillant pour Pernod Ricard et plus principalement pour les whiskys écossais avec qui Hugo est ravi de pouvoir échanger et apprendre sur le sujet.

Nous arrivons sur place vers 6 heures du matin et nous apercevons déjà les fumerolles des geysers au loin, éclairés à la lueur de la pleine lune (merci le mode longue pose de l’appareil photo).

 

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Le froid transperce malgré tout nos couches de vêtements et nous n’attendons tous qu’une chose : que le soleil se lève pour nous réchauffer. En fait il faut être sur place le matin car c’est le moment de la journée où les geysers sont le plus actif pour cause de gradient thermique ou un truc dans le genre… ils abusent ces geysers !!! Le lever du soleil sur le site est fantastique.

 

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Après un bon petit déjeuner avec des œufs durs cuits dans les eaux bouillantes du site, nous prenons un peu de temps pour faire de belles photos artistiques.

 

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Puis direction les eaux thermales aguas calientes (traduisez « eaux chaudes ») pour une baignade matinale avec moins dix degrés dehors... le plus dur étant d’enlever toutes les couches de vêtements pour se mettre en maillot de bain. Nous ne pouvions pas louper cette expérience et prenons donc notre courage à deux mains et plouf dans la petite piscine aménagée pour les touristes.

 

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Et là grosse embrouille, l’eau est froide ! En fait il n’y a dans cette piscine que quelques résurgences d’eau brûlante par endroit qui se battent avec l’air ambiant pour ne pas que l’eau gêle ! Résultat : soit c’est brûlant (environ 70, 80 degrés), soit c’est glacé (environ 5, 10 degrés). Difficile donc de profiter de ce bain avec une température extérieure avoisinant les moins huit degrés (bah oui ça s’est réchauffé depuis tout à l’heure…).

 

Après cette expérience unique nous reprenons la route du retour et nous faisons des pauses photos :

 

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Nous avons la chance de pouvoir observer une vigogne, un animal qu’un simple touriste prendrait pour un lama (mais pas nous !) et dont le poil est la fibre naturelle la plus fine du monde après la soie… Pour les souvenirs on prendra donc de l’alpaga parce que les vêtements en vigogne… bonjour le budget !

 

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Nous terminons la matinée par un arrêt dans un petit village local où nous dégustons un beignet local (une galette de pain frite agrémentée de sucre glace) et nous déambulons dans l’unique rue aux bâtiments de pierre.

 

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Retour à San Pedro vers midi… compte tenue du lever matinal, l’après-midi ne sera pas très productive : sieste pour Hugo et blog (un peu) et skypes (beaucoup) pour Axelle, au soleil évidemment ! En fin de journée, nous tombons par hasard sur la demi-finale de Roland Garos où Tsonga tombera, donc une dégustation de bière locale s’impose (photo ci-dessous). Puis nous retrouvons Lorraine pour un dîner local : empanadas de quinoa (un poil trop sec à notre goût), avant de rentrer pour un repos bien mérité.

 

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Vallée de la Mort :

Nous profitons de notre dernière journée pour prendre un bon petit déjeuner au soleil puis nous louons des vélos pour découvrir les alentours de San Pedro et notamment la Valle de la Muerte (vallée de la mort). Le faux plat à la sortie de la ville pour rejoindre cette vallée nous est fatal… une condition physique plus si excellente ! Mais la récompense du paysage nous fait oublier nos efforts.

 

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Après avoir traversé un canyon pendant 30 minutes, nous arrivons sur les dunes de sable où les agences de voyage organisent des descentes en sandboard pour les touristes. Pour des raisons de budget, nous ne ferons que gravir ces dunes à pied…encore une fois une vue imprenable sur le canyon et les Andes nous attend au sommet.

 

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Axelle est tellement contente qu’elle ne peut s’empêcher de bondir (désormais un classique) :

 

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Puis nous rentrons tranquillement sur San Pedro pour rendre nos vélos et attraper notre bus qui nous emmène à Calama, dernière escale chilienne. En fait depuis San Pedro, il y a 2 façons de rejoindre Uyuni en Bolivie :

  - soit via un tour privé en jeep de 3 jours à travers le sud Lipez et le salar d’Uyuni

  - soit par les bus publics qui quittent le Chili depuis Calama 3 fois par semaine

Nous optons pour la deuxième solution puisque nous ferons le tour de 3 jours avec nos amis qui nous rejoignent le 9 juin à Uyuni. Nous devons donc être à Calama mercredi soir pour prendre le bus d’Uyuni le jeudi matin à 6h… Encore un lever matinal !

 

Publié dans Chili

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