Calama : Une bonne bouffée de testostérone avant notre entrée en Bolivie

Du 06/06 au 07/06 :

Nous arrivons vers 19h à Calama. Les billets de bus pour Uyuni en poche, nous partons en ville à la recherche d’une auberge et le lever du lendemain étant très matinal nous sommes d’accord pour ne pas faire les difficiles. Mais toutes les auberges, les hôtels et autres lieux pouvant nous héberger pour la nuit à un prix correct sont complet ! Mais pourquoi ??? Calama est en fait la ville dortoir pour les travailleurs de la plus grande mine de cuivre du pays et tous ces braves mineurs étant en déplacement dorment le soir sur Calama et remplissent toutes les guesthouses et autres dortoirs dans notre budget… Résultat, une ville remplie à 95% de bons gros mâles musclés fleurant bon la testostérone et des dortoirs tous bondés de fines fragrances des mines !

Après plus d’une heure de recherche nous trouvons enfin une place de libre mais dans un hôtel mais à un prix bien au-delà de notre budget… tant pis, pas le choix, nous ne pouvons pas planter la tente en plein centre-ville. Nous profiterons donc d’un bon lit moelleux, d’une baignoire et de draps propres, malheureusement que pour quelques heures car le départ est à 6 heures le lendemain.

Le lendemain matin au lieu de rassemblement pour prendre le bus, petite surprise : une trentaine de boliviens chargés comme des mulets (on croit d’ailleurs que chacun déménage) attend déjà pour prendre le bus. Le chargement des soutes est une véritable foire d’empoigne… tout le monde se bat pour faire rentrer ses énormes sacs ou cartons d’électroménagers, au bout de 30 minutes, tout finit par rentrer avec quand même un vélo et quelques cartons au beau milieu de l’allée. Nous voilà partis pour la Bolivie avec un steward chilien pas commode pour deux sous.

Après 3h de trajet en bus à travers le plateau andin où nous avons eu très, très, très froid car pas de chauffage dans le bus et une très mauvaise isolation (tiens c’est pour ça que les boliviens avaient tous trois couvertures…), nous arrivons au poste frontière chilien. La mauvaise organisation à la douane nous fait attendre plus d’une heure au poste. Nous remontons dans le bus direction la Bolivie et dix minutes plus tard le bus s’arrête au niveau d’un autre bus et nous devons changer de bus…avec un peu le stress d’y perdre un sac en route ! Le transfert des bagages s’effectue dans le cahot le plus total et nous revoilà à la foire d’empoigne, mais tout le monde retrouve une place et les sacs sont tous entassés avec succès dans la soute. Trois minutes de route plus tard, nous redescendons tous pour passer le poste frontière bolivien…

Le poste est le plus rustique rencontré jusque là : une petite maison en pierre, un bureau avec un ordinateur des années 90 (soit le moyen âge en informatique) et un douanier super sympa qui écoute Bob Marley craché par les enceintes de son PC et qui nous sort une petite phrase en français ! Ca y est nous avons notre tampon pour 30 jours en Bolivie. Il est 14 heures, retour au bus et direction Uyuni...