Welcome to Argentina, El Calafate et son glacier
Du 17/05 au 19/05 :
Le 17 mai matin nous disons au revoir à nos compagnons de route, Carole et Marcel qui partent pour l’Argentine à Ushuaïa tandis que nous avons un bus pour El Calafate, en Argentine également mais plus au nord, célèbre pour le glacier Perito Moreno voisin. Le passage de frontière se fait sans encombre dans la matinée malgré l’erreur du douanier chilien à la sortie qui avait laissé la date de la veille sur son tampon, ce que ne manque pas de relever le douanier argentin, mais ça passe ! Tant mieux en même temps il n’allait pas nous faire faire demi-tour sur une route non-goudronnée pour une journée !
Les paysages de nos 3 heures de bus entre le Chili et l'Argentine sont vraiment spectaculaires… on ne se lasse vraiment pas de cette steppe patagonienne avec très peu (voire aucune) traces de vie humaines aux alentours.
Nous arrivons à El Calafate en début d’après-midi, l’heure idéale pour ne pas être à même de profiter d’une quelconque attraction, mais l’heure parfaite pour se chercher un hébergement quand on a rien réservé ou encore l’heure parfaite pour chercher (et trouver) le meilleur moyen d’aller voir le Perito Moreno le lendemain. Pour cela, Axelle garde les sacs au café (avec internet) et Hugo court tout partout toquer aux portes des backpackers et des agences de location de voiture en y baragouinant dans un espagnol plus gestuel qu’autre chose.
Tout cela se termine finalement dans un bon backpacker (un peu luxueux pour notre budget !!) et sans voiture de location, trop chère pour deux personnes seulement. Nous irons donc voir le glacier sous forme de tour avec une escale de quatre heures en son pied. Nous décollons après une bonne nuit de sommeil vers 9h30 dans un petit bus vingt places pour une bonne heure de route. Route qu’il nous semblerait aisée de qualifier de « plus belle route depuis le début du voyage » (et Allah sait qu’on commence à en avoir vu), alors est-ce que c’est parce qu’on commence à oublier la Great Ocean road australienne, la traversée du Laos, l’arrivée au lac Wakatipu en Nouvelle-Zélande ou encore le tour de Moorea, nous ne savons pas pour sûr, ce qui est sûr c’est qu’en Patagonie « Andaise » la profondeur des paysages est telle que peuvent s’y noyer les souvenirs des contrées passées.
La force est avec nous pour la météo, nous n’avons pas que du ciel gris, et c’est tant mieux parce que c’est qu’il commence à faire froid mi mai sur le cinquantième parallèle sud. Notre bus s’arrête deux fois sur la route avant le glacier, une fois pour admirer le « lago Argentino » le plus grand lac d’Argentine, et une fois pour un premier panorama sur le glacier, mais de loin, beaucoup trop loin pour appréhender sa hauteur…
L’ensemble des passagers, excepté devinez qui, se paye un petit tour en bateau au pied du glacier, du coup nous sommes les seuls déposés un peu plus loin pour une petite balade sur les berges qui nous fait découvrir le glacier au fur et à mesure de notre avancée, avec de temps en temps un petit rayon de soleil qui vient le chatouiller. Un régal pour les yeux d’autant plus que la vue du glacier (devant) et la vue du lac (derrière) se font la compétition pour être la plus belle.
Nous continuons notre progression mais comme aucun mot ne suffit à décrire le spectacle, voilà les photos :
L’oiseau sur la photo est un condor, et dans la liste des différents spectacles nous ayant été offerts par le site, à noter l’effondrement d’un immeuble de glace de soixante mètres au plus haut du glacier. Un son et lumière peu ordinaire ! Qui ne laisse malheureusement que peu de temps pour sortir l’appareil, trop peu de temps ! Ce qui en est presque vexant quand on a passé plus d’une demi heure avec le doigt sur le déclencheur, mais bon, on ne peut pas tout avoir, déjà que nous avons eu l’une des journées les plus marquantes du voyage (si, si, à ce point là !).
De retour à l’hôtel, nous profitons de notre soirée pour aller goûter le maté argentin… un vrai rituel dans ce pays (tout bon argentin qui se respecte se ballade toujours avec son thermos d’eau chaude, sa boite de maté et son bolliche – récipient permettant de déguster ce breuvage). Ce breuvage se déguste à tout moment de la journée… il apporte soit disant une force et permet de couper la faim.
D'autres préférent goûter à la bière locale...
