Tahiti : La randonnée de l’Aoraï (là-haut : aïe !)

Publié le par Axelle & Hugo

Le 23/04 :

 

La Polynésie ce n’est pas non plus que des eaux turquoises entourées d’anneaux de sable blanc, ceux sont aussi des montagnes de plus de 2 000 mètres par endroit et des paysages intérieurs aussi époustouflants. En fait ces îles montagneuses sont appelées « îles hautes » alors que les atolls sont appelés « îles basses », l’un étant le stand dégénératif de l’autre, mais lequel ? Voici venue l’heure de l’interlude scientifique ennuyant pour certains et instructif pour d’autres.

Les îles de Polynésie sont toutes issues d’un volcan, où plutôt de l’amoncèlement de coulées de lave successives. Puis les plantes et les hommes poussent dessus tandis que le corail pousse tout autour dans les eaux peu profondes. Ensuite le poids de l’île la fait s’enfoncer petit à petit dans l’océan, mais le corail nullement décidé à se laisser entraîner continue de pousser pour rester illuminé. Cela étant il subsiste et recueille les produits de l’érosion de l’île tandis que celle-ci continue de s’enfoncer jusqu’à ce que même s’abîme son sommet. Cela laisse un anneau de sable blanc de forme plus ou moins variable avec un lagon au milieu, c’est un atoll. L’on retrouve quasiment toutes les différentes phases de ce processus au travers de la centaine et plus d’îles réparties sur les cinq archipels de la Polynésie (sauf la phase d’éruptions volcaniques, les points chauds étant en sommeil). Chaque archipel en étant plus ou moins représentatif, le tout réparti sur une surface équivalente à l’Europe :

- L’archipel de la Société. Archipel récent il y a donc une majorité d’îles hautes, cela offrant davantage de terres émergées c’est aussi le plus peuplé. C’est là que se trouve Tahiti, Moorea et Bora Bora pour les plus connues, étant les plus proches de Tahiti l’accès aux îles de cet archipel compte parmi les plus abordables (sauf peut-être Bora Bora, tourisme oblige). Nous y passerons d’ailleurs la totalité de notre quinzaine.

- L’archipel des Tuamotu. Composé uniquement d’îles basses, on y trouve de nombreux et magnifiques atolls, en conséquence on y produit des perles et le tourisme se pratique surtout autour des activités de plongée sur l’île de Rangiroa ou de croisières.

- L’archipel des Gambier. Un petit peu plus loin encore de Tahiti que les Tuamotu, on touche là sérieusement à un coin de bout du monde, on y produit des perles et à part ça la principale chose à y faire est d’attendre que le temps passe en dégustant une bonne bière locale « La Hinano ».

- L’archipel des Marquises. Le plus au nord il est principalement composé d’îles hautes donc récentes et offre des paysages intérieurs splendides, enfin pour ce qu’on en a vu dans les brochures ! Là c’est environ cinq heures d’avion depuis Tahiti.

- L’archipel des Australes. Le plus au sud. Peu développé, notre hôte n’y a pas les pieds en vingt années !


Mais revenons à nos aventures. Tout ce relief réveillant en nous la soif de randonner, nous nous montrons à nos hôtes désireux de l’étancher et ils nous conseillent la marche de l’Aoraï, un des sommets Tahitiens (2 066m). Finalement nous pleurons aujourd’hui le deuil de notre soif bien aimée, morte noyée dans cette randonnée ! Car c’était très dur ! Tout a parfaitement commencé, sauf peut-être l’heure et demie de retard au démarrage pour effectuer la randonnée proprement, car c’est sous un ciel bleu que nous entamons la montée à 8h45. Rapidement entamés par la montée (nous n’avions pas marché depuis notre premier 18 avril) nous peinons (enfin surtout l’un de nous deux) à nous hisser sur les sommets escarpés sous un soleil déjà bien écrasant.


DSC03224 Aoraï (800x449)

 

Arrivés au deux tiers de la randonnée nous payons notre retard au démarrage, sur les îles hautes le ciel ne reste jamais bleu très longtemps car l’humidité de l’air arrivant sur les hauteurs se condense inévitablement sous l’effet de la baisse de température, et vers 11 heures le sommet de l’Aoraï se trouve dans les nuages ! Nous estimant satisfait des vues que nous avons eu jusqu’ici nous décidons donc de tourner le dos au ciel s’épaississant et d’entamer notre descente. C’était sans compter la rapidité de celui-ci qui vint vite nous couvrir de ses brumes, puis de ses bruines. Puis les pluies s’intensifient et nous poursuivons la marche sous et sur quelques torrents d’eau jusqu’’à ce que nos quatre chaussures fassent « shloup ! » à chacun de nos pas ! La fin de la randonnée n’est pas joyeuse, et si on s’était levés plus tôt on s’rait mouillés tout pareil d’abord mais avec la vue imprenable du sommet.


DSC03207 Aoraï (800x176)

 

De retour en ville nos estomacs criant vengeance nous faisons une halte aux… 3 Brasseurs (et oui, vive la France!) L’occasion pour Hugo de renouer avec le diététique Ô combien infini plaisir de manger un welsch, avec des frites, plein de sel, et même pas de bière par contre ! Faut bien que le prochain en France soit meilleur…


DSC03249 Papeete 3 Brasseurs (800x600)

 

Ensuite notre métro-apéro-dodo à nous chez nos hôtes car le lendemain nous nous (re)levons à 5 heures pour aller à Moorea. Pas facile la vie !

Publié dans Polynésie française

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article