Huahine, l’authentique

Du 25/04 au 28/04 :

Sur les bons conseils de Thierry et de ses amis (et aussi pour des raisons de budget), nous décidons de quitter Tahiti pour quelques jours direction Huahine à 40 minutes de vol au nord ouest de Tahiti. Pour avoir des prix intéressants, il faut se lever tôt… donc c’est encore un réveil aux aurores pour prendre notre avion à 6h40 ! Nous décollons sous un beau ciel bleu et pouvons admirer du ciel les jolies couleurs du lagon de Tahiti et une vue imprenable sur Moorea.

A l’arrivée, la gérante de notre camping, Christelle nous attend à la cabane… euh l’aéroport ! Si on peut appeler ça un aéroport : un bâtiment, une piste et deux portes. Nous prenons la route pour Fare (la plus grande ville de l’île) où nous faisons nos courses dans un Super U pour les 3 prochains jours. Sur les conseils de Christelle, nous achetons du poisson frais (qui s’avéreront être des perroquets du lagon) sur la place du village. « Super ! On n’a jamais mangé de poisson bleu fluo ! »

Après le ravitaillement, nous prenons la direction de la petite île de Huahine (Huahine Iti) reliée à la grande île de Huahine (Huahine Nui) via un pont de 40 mètres qui est… le plus grand pont de Polynésie !

Notre camping se situe au fin fond de l’île de Huahine Iti et nous découvrons un vrai coin de paradis : peu de voisins aux alentours, un accès direct à la plage, une cuisine avec vue sur le lagon et un coin de sable ombragé pour planter la tente. La bonne surprise c’est que nous sommes les seuls clients jusque vendredi soir avec à notre disposition des vieux vélos et des kayaks pour partir en excursions sur le lagon. Une fois arrivés, bon et bien ce n’est pas tout d’avoir acheté du poisson frais, il faut le préparer et le mettre au frais rapidement. Hugo se lance directement dans la tâche avec l’aide de Teri-Hia (pardon pour l’orthographe), un des fils Christelle, qui lui montre comment écailler les poissons avec un coquillage et éviter les murènes qui sont venues à cinq pour le gueuleton, attirées par les abats jetés dans le lagon. Un vrai cours de Polynésie à n’en pas douter !

Ensuite ce n’est pas tout, il faut monter la tente et après le plus compliqué, allez vérifier s’il y a bien des poissons dans le lagon, comme quoi ce n’est pas que des vacances ce voyage !

Le soleil se maintient le reste de la journée, et après l’effort du snorkeling nous jugeons bon de nous octroyer une petite bière au soleil couchant, la Hinano, une de plus au tableau. Nous nous endormons avec le bruit des vagues au loin qui s’éclatent sur la barrière de corail et le vent qui caresse gentiment la toile de la tente. Le lendemain matin, une pluie tropicale passagère nous accompagne pour le petit-déjeuner et nous fait abandonner l’idée de louer un scooter pour visiter l’île. Nous aurions pu voir une ferme perlière, de beaux points de vue, un lac et des anguilles aux yeux bleus… ça sera pour la prochaine fois ! Nous décidons de prendre les kayaks et d’aller nous balader dans le lagon pour admirer les différents bleus qu’on peut y trouver. Comme le soleil n’est pas vraiment de la partie nous n’en profitons pas pleinement, mais c’est sûr, on a vérifié, l’eau est bien bleu !

Notre itinéraire nous fait partir avec le courant, ce qui inéluctablement implique de revenir à contre-courant… une bien mauvaise surprise, appelons la supplice, pour les bras d’Axelle !

De retour au camping (ouf !) nous dégustons nos petits poissons frais grillés à la poêle, délicieux ! Au total nous aurons mangé 15 poissons en 3 jours : une vraie cure ! Digestion et petite sieste sur la plage sous quelques rayons de soleil qui ont réussis à percer les nuages omniprésents puis le temps change et le ton s’aggrave, nous subissons une pluie tropicale continue depuis 15h jusqu’au lendemain matin… Nous sommes donc bloqués au camping dans la cuisine à regarder notre petite tente se faire noyer… Au programme de l’après-midi donc : blog, films, lecture et bière, et aussi un peu l’impression que notre petit coin de paradis s’en va !

La nuit est l’une des pires du voyage et franchement sur ce coup là Décathlon nous épate franchement avec cette tente premier prix (89 EUR) qui a tenu le coup, les bourrasques et les rafales de cette nuit là n’en s’en pas venus à bout, et pourtant ça soufflé ! Seulement un peu d’eau à l’intérieur de la tente est à déplorer le matin !

Et également le lendemain  toujours du mauvais temps, donc nous restons cloîtrés sous l’abri le matin, encore un peu plus déçu de cette morne météo qui s’inscrit sans conteste comme la plus mal tombée depuis le début du voyage ! L’après-midi nous parvenons entre deux averses à faire le tour de la petite île à vélo (3h sur un VTT bien vieillot avec les vitesses cassées) , sympa mais sous un ciel gris les îles perdent une grande part de leur côté enchanteur, et c’est qui plus est notre dernier jour à Huahiné. De plus les fortes précipitations de la veille ont raviné les terres et les eaux du lagon ne sont pas plus claires que celles de la baie d’Authie en novembre ! Et le soir, rebelote, il se remet à flotter mais nous relativisons et nous nous disons que c’est aussi intéressant d’avoir vu ce côté de la Polynésie… Et en plus, on a pu enfin terminer nos articles de blog sur la Nouvelle- Zélande. Mouais, n’empêche on préfère quand même comment que c’était là où quand est-ce qu’on s’est baignés à Tetiaroa…