Lima : dernière destination d’Amérique du sud

Le 22/07/2012 :

Nous quittons les contrées aventureuses de la Cordillère Blanche pour Lima, la capitale péruvienne, par huit petites heures de bus… de nuit ! Et comme huit heures est légèrement trop court pour couvrir une vraie nuit de trajet, nous arrivons de très bonne heure à Lima (cinq heures du mat’) et à cette heure matinale la recherche d’une auberge est loin, très loin, d’être réalisable dans de bonnes conditions… Donc on fait dans la simplicité, un quartier, un taxi et une adresse et c’est parti ! Arrivés sur place nous réveillons la très gentille tenancière, une mère de famille qui gère son petit établissement avec chaleur et amour, prodiguant au touriste-gringo bien des conseils sécuritaires sur les choses à faire et à ne pas faire à Lima, qui, restant une capitale sud-américaine, comprend quelques dangers.

Nous patientons donc dans le traditionnel état semi-comatique-post-bus-de-nuit (désormais un classique) dans les sofas du RdC en attendant que les lits du dortoir soient préparés. Puis nous allons nous promener dans Lima pour notre seule journée sur place, du coup de bonne heure également afin de profiter au maximum de la ville car notre avion part le lendemain matin de bonne heure.

Après un p’tit-déj complété de deux spécialités locales :

. un Inca-Kola (produit de The Coca-Cola Company©) pour Hugo (un soda doré comme l’or des Incas au goût de… chewing gum, très bon !),

. et un croissant au manjar pour Axelle (confiture de lait, très bon !),

nous allons voir la côte toute proche où nous vous laissons apprécier plus bas la qualité du plan de préservation local des littoraux. Le quartier où se trouve notre auberge s’appelle Mirafores, un quartier plutôt aisé, avec des centres commerciaux perchés à flanc de falaise face à la mer, des machines de sport sur la jetée, pleins de péruviens qui font des tractions, des œuvres d’art, des surfeurs et des petits parterres engazonnés tels des greens de golfe. On est loin, très loin ici de Puno et du lac Titicaca, on se croirait même parfois revenus sur la côte est australienne... mais avec un ciel gris. En fait il fait gris six mois par an à Lima et bleu les six autres mois, un vrai sujet ici, qui a même inspiré des artistes, et aspiré d’autres dans les tourments d’un ciel sans nom. Une sorte de brume océanique homogène et triste qui s’empare de la région et qui disparait quelques dizaines de kilomètres à l’intérieur des terres. L’histoire voudrait que les indiens auraient conseillé aux espagnols d’implanter leur capitale ici pour un ciel bleu omniprésent, un léger petit mensonge montrant l’antipathie des indiens envers les colons. Pas de bol !

Après ce quartier nous partons en bus pour le centre historique histoire de voir un peu d’histoire, de culture et de monuments. Et coup de bol ! C’est la répétition du défilé de la fête nationale (qui doit avoir lieu le week end suivant) où passent en dansant des centaines d’écoles, collectivités, associations, tribus et autres assemblées sur la grande place et dans quelques rues du centre. C’est vivant et coloré, certains groupes se font plus remarqués que d’autres, génial d’être pile ce jour là là-bas ! On tâche de ne pas oublier de faire attention à nos poches car il y vraiment du monde, mais tout se passe bien, l’occasion de rappeler que jusqu’ici mis à part ce qu’on pu a oublié de ci de là, rien n’a disparu de nos affaires par voie de fauche.

Pour manger nous allons sur une petite place que nous a conseillée notre aubergiste où sont condensés sous de grands chapiteaux des stands de cuisine proposant une multitude de spécialités péruviennes (préparées en toute sécurité sanitaire, c’est ce que nous a dit notre aubergiste). Enfin on va pouvoir goûter le « ceviche » à côté duquel nous étions passés jusque là, cette foire, qui a lieu uniquement le dimanche, n’est pas dans nos guides et nous sommes les seuls touristes au milieu de tout ces joyeuses odeurs, un délice ! Alors le ceviche est en fait du poisson ou du calamar cru cuit au jus de citron, accompagné d’oignons, de poivrons, de sel et d’épices. L’assiette est magnifique et le repas excellent.

Voilà pour le tour de Lima ! Nous rentrons à Miraflores où là aussi l’activité bas son plein en défilé et en musique. Et nous nous posons bien fatigués à l’hôtel où un feu d’artifice vient couronner la soirée. Nos sacs sont prêts pour le lendemain pour affronter notre premier pays centre-américain, le Costa Rica.

Après tout ce temps, pas facile de reprendre un avion ! Il est temps de mettre un terme à nos aventures péruviennes, et avec elles, à nos aventures sud-américaines.