Tupiza et Potosi : le Farwest bolivien

Publié le par Axelle & Hugo

Du 13 au 15/06/12 :

 

Départ en bus le lendemain matin pour Tupiza à… 6 heures ! Encore un réveil matinal (il faudra…) pour cinq heures de trajet annoncées qui s’avéreront être huit ! Dans un bus en très bolivien état autant dire que nous étions pressés d’arriver. Sur la route nous faisons une halte mémorable à Atocha, une petite ville de transit sans aucun intérêt touristique mais où nous devons changer de bus (comptant pour beaucoup dans les trois heures de voyage supplémentaire). La zone de transit est à proximité d’un lit plutôt asséché de cours d’eau jonché de détritus à côté duquel les abords d’Uyuni font pâle figure.

 

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Mais malgré tout, au milieu des immondices, l’amour !

 

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Sur cette touche de romantisme nous atteignons Tupiza en milieu d’après-midi et réservons pour le lendemain un tour à cheval de sept heures dans la pampa après avoir déposé les affaires dans une auberge très propre. Le cheval est une grande première pour nous deux ainsi que pour Thé Loc, Camille et Thibaut étant eux plus expérimentés. Le matin nous allons à l’agence qui nous emmène au ranch pour l’équipement et la première montée des chevaux… ouïe, ouïe, ouïe ! Sept heures ça risque d’être beaucoup…

 

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Et c’est parti en mode cowboy pour la visite des environs en commençant par le Canyon del Duende où l’on passe entre les rochers à bidet, impressionnant ! Il fait super beau et chaud comme depuis un bon petit bout de temps maintenant et on se prend vraiment pour des « caballeros » avec nos grands chapeaux et le balancement du pas des chevaux. C’était avant les premiers galops…

 

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Après plus de deux heures sur les chevaux c’est la pause déjeuner, et heureusement parce que déjà on se dit (surtout Hugo) que ça serait quand même pas mal si on finissait en bus ! C’est que pour un baptême sept heures ça fait peut-être beaucoup… Les fesses hurlent, les cuisses brûlent et les genoux ne savent plus très bien à quoi ils peuvent encore servir dans cet état, heureusement en tant que vrais cavaliers on a droit à la sieste qui va avec.

 

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Au bout d’un moment faut bien repartir (eh, mer…) donc on remonte en selle (presque le pire moment de la journée) et on reprend la balade en commençant par traverser le lit de la rivière que l’on suivra encore un bon moment jusqu’à d’autres endroits touristiques avec de beaux rochers et tout ça, mais dont la prise de photos a été rendue impossible par la sortie de l’appareil photo du sac contradictoire avec la gestion de posture nécessaire à la maîtrise de l’ensemble des douleurs corporelles emmagasinées (c’est Hugo qui avait le sac). Bref un vrai calvaire (pour Hugo), mais dans un bel endroit… Quand tout à coup nos deux chevaux plus celui de Thibaut (mais qui lui est le plus expérimenté) partent au triple galop (faudra vérifier s’il n’en existe pas un quintuple…) sans prévenir et surtout sans s’arrêter pendant quelques minutes qui nous sont parues des heures ! Entre des arbres, des talus qui montent et des talus qui descendent nous avons bien cru vivre nos dernières heures… surtout Axelle au moment où elle a dû s’accrocher à une branche sous laquelle la tête du cheval était déjà passée ! Et là miracle ! La course s’arrête tout juste au moment où Axelle allait être désarçonnée ! Ouf ! Evidemment Hugo juste derrière en train de se demander pourquoi les chevaux étaient si méchants n’a pas pu immortaliser cet instant de salut ! Thibaut, derrière, lui étant mort de rire !

 

L’après-midi se poursuit les rennes bien tendues et se termine (ENFIN) au ranch où Axelle pas rancunière (si,si…) remercie son cheval par un gros câlin tandis qu’Hugo se demande à quelle sauce il allait le manger.

 

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Le soir nous prenons un bus de nuit, notre premier en Bolivie, pour Potosi plus au nord, une ville à proximité de mines que l’on peut visiter. La distance n’étant pas tout à fait assez importante pour couvrir un trajet nocturne, nous arrivons à 3h30 du matin à la gare de Potosi et nous mettons donc dans la quête d’une auberge la plus matinale de notre séjour. A moitié réveillés le lendemain nous partons nous promener en ville sans la ferme intention de visiter les mines car ce n’est pas la visite la plus sûre qui soit ni la plus éthique à notre goût que d’aller voir et photographier des gens au travail en train de s’y tuer dans les pires conditions qui soient. Même si paraît-il les mineurs apprécient les touristes qui leur laissent des cigarettes, des feuilles de coca ou encore quelques bolivianos leur permettant d’améliorer un peu leur quotidien.

 

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Bref nous en restons à la promenade citadine, qu’Axelle, Camille et Thibaut auront un peu plus longue qu’Hugo et Thé Loc pour cause de match de l’Euro 2012 France - Ukraine (que les malheureux ne verront d’ailleurs pas pour cause de non-reprise de la diffusion par la télé bolivienne suite au décalage d’une heure pour raison météo). La ville de Potosi est bien plus jolie qu’Uyuni, Atocha et Tupiza traversées jusqu’alors, et l’on commence à y sentir l’ambiance coloniale que nous retrouverons bien davantage dans notre destination suivante : Sucre.

 

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Publié dans Bolivie

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